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UNICEF France - 3 rue Duguay-Trouin – 75282 Paris Cedex 06
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L’équipe legs, donations et assurances-vie de l’UNICEF France est partie à la rencontre de Michelle, qui a désigné l’UNICEF France comme légataire dans son testament. Voici le récit de cet échange lumineux.

Michelle, une femme aux grands yeux clairs, nous reçoit chez elle, dans un appartement à Paris. Elle est très belle, vive, à l’écoute. On la sent coquette et on n’osera pas lui demander son âge. C’est elle qui nous révèle être née en 1928. Danseuse, elle s’est produite sur des scènes de toute l’Europe et a enseigné son art dans de grandes institutions. C’est avec passion qu’elle évoque ses accomplissements, son enfance et le legs qu’elle a consenti à l’UNICEF.

« J’ai désigné l’UNICEF France comme légataire car les enfants du monde sont l’avenir de l’humanité, explique Michelle. Je n’ai pas d’héritier direct, alors j’ai vu dans cette cause humaine l’opportunité de léguer ce qui me restera. » Même si elle n’a pas eu d’enfant elle-même, Michelle a consacré une large partie de son existence à construire et à transmettre.

Sous l’impulsion de son premier maître de danse, Pierre Conté, elle s’est beaucoup investie dans la promotion d’un système d’écriture de la danse pour décrire sur le papier chacun des mouvements de ses chorégraphies. Elle est à l’origine de plusieurs ouvrages sur le sujet.

Michelle a à coeur de transcender les barrières de langue, de nationalité ou de culture. Humaniste convaincue, elle compte sur l’UNICEF pour promouvoir cette perception du monde où l’on voit l’autre comme un être humain. Cette attention portée à l’autre, son sens des valeurs, Michelle les a hérités de sa mère : « C’est vraiment elle qui a façonné ma mentalité et qui m’a transmis des valeurs comme l’égalité des chances, l’idée que personne ne doit dominer l’autre, mais que l’on doit mettre son intelligence au service des autres. »

Née dans l’Indochine coloniale, Michelle se souvient du brassage des traditions et des langues, d’avoir été au contact de personnes très cultivées, qu’elles soient chinoises, annamites ou françaises. « J’ai aussi été marquée par le traitement injuste imposé par les colons, j’étais très sensible aux problèmes qui se sont posés », confie-t-elle.

Ayant échappé au cadre rigoureux de la danse classique, elle insuffl e une approche nouvelle au sein des grandes compagnies internationales qu’elle a rejoint. Michelle a dansé en Allemagne, en Italie, au Royaume-Uni, dans les ballets russes, dans les ballets Jooss. Michelle a fait de la liberté une valeur cardinale dans sa vie personnelle comme dans sa carrière. « J’ai toujours été un électron libre, en marge du milieu de la danse », expliquet- elle. Talentueuse soliste, elle est particulièrement remarquée pour la qualité technique de ses sauts (en photo ci-dessus). Elle enseigne également, ce qui lui fait dire : « Je connais personnellement l’importance de la culture dans le développement d’un enfant. »

L’idée de faire un legs à l’UNICEF France s’inscrivait avec cohérence dans son cheminement de vie : « Une amie danseuse m’en a parlé, comme ça, dans la conversation, explique Michelle. Ça m’a paru assez logique. » Très vite, elle prend rendez- vous avec son notaire. « Les démarches ont été simples à effectuer, assure- t-elle. Et ça m’a libérée. Je suis vraiment très contente qu’une partie de mon patrimoine aille aux enfants du monde. »